La galerie de la Mer est une galerie de mine d'exhaure creusée de 1885 à 1907 entre le puits Biver (remplacé par le puits Gérard) situé sur la commune de Mimet et le cap Pinède à Marseille dans les Bouches-du-Rhône en région PACA. Elle est toujours utilisée après la fermeture des mines et surveillée par le BRGM.
Le projet démarre en 1859, il est mené par l'ingénieur Ernest Biver. Le but de cet ouvrage est d'évacuer les eaux de mines du puits Biver où elles affluent massivement. Elle est creusée en ligne droite à partir de ce puits jusqu'à la mer Méditerranée. L'aérage est assuré par le puits Saint Joseph et le puits de la Mure.
La galerie est creusée de 1885 à 1907. Équipée d'une voie ferrée, elle sert brièvement au transport du charbon vers Marseille mais permet surtout l'évacuation des stériles et des eaux de mine sans pompage, permettant à la compagnie de faire des économies. Elle dessert le puits Gérard au fonçage de celui-ci.
Les mines ferment en 2003, mais l'exhaure est maintenue dans le cadre de l'après-mine pour éliminer les oxydes de fer et la maintenance de la galerie est assurée par le BRGM à partir de 2007. En août 2010, le débit de pompage est passé de 450 m3/h à 1 000 m3/h. L'exhaure doit cesser vers 2030 lorsque le lessivage des oxydes permettra de rejeter une eau claire2.
La société EDF optimal solutions obtient en 2019 l'autorisation de réaliser un système de refroidissement destiné aux centres de données de la société Interxion, utilisant les eaux provenant des mines dont la température est quasiment constante (15,5 °C). Le débit de pompage maximal est fixé à 1 800 m3/h.
Il s'agit d'une galerie maçonnée de 14,68 km de long dans laquelle une tuyauterie de 550 mm de diamètre transporte l'eau pompée à 50 mètres de profondeur dans le puits Gérard (18 mètres au-dessus niveau de la mer) ; trois forages de 350 mm de diamètre chacun passent à 30 mètres de profondeur sous le port de Marseille pour évacuer l'eau en mer par 42 diffuseurs pour limiter l'impact du rejet d'oxyde ferrique sur le milieu marin. Cette eau est contrôlée en différents points.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Galerie_de_la_Mer
Conçue dès 1859 par Ernest Biver pour lutter contre l’invasion des eaux qui noyait les chantiers et les galeries du puits Biver (Société des Charbonnages des Bouches-du-Rhône), la Galerie de la Mer a fait l’objet de plusieurs projets successifs dont l’un (1881) proposait de rejeter les eaux d’écoulement dans l’Etang de Berre. Le principe d’une galerie doublement équipée pour l’écoulement des eaux et le roulage, adopté dès 1875 (projet Villot), fut mis en oeuvre à partir de 1889 par M. Damage (successeur d’Ernest Biver décédé cette même année). Le tracé en ligne droite devait relier le puits Ernest Biver, creusé pour la circonstance, au point zéro situé à la Madrague (à proximité du cap Pinède). Deux puits d’aérage ont également été foncés sur son parcours : le puits St-Joseph et le puits de la Mure. Le creusement, commencé au cap Pinède en 1889, se poursuivit jusqu’ en 1905 avec ouverture d’un second point d’attaque depuis le puit Biver à partir de 1894.
Source: https://mines2memoire.wordpress.com/category/galerie-de-la-mer
Source: https://www.viamichelin.fr |
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En 1854, Ernest Biver est un jeune ingénieur des Mines, capitaine d’Etat-major de l’armée belge, il décide de faire carrière dans l’industrie. Arrivé dans les Bouches-du-Rhône pour un poste dans les mines de lignite, il impose rapidement de nouvelles techniques d’exploitation et de gestion, le bassin connait l’essor économique. En mai 1891, Ernest Biver découvre le puits de mine, qui est foncé en 1893 : le village qui prend son nom : Puits Biver en 1926, Cité Biver en 1946. Ernest Biver décède 16 ans avant l’achèvement de sa grande réalisation, la galerie de la Mer, creusée de Biver à La Madrague, pour évacuer les eaux qui envahissent les puits de mine.
Source: https://www.industrie.lu/BiverErnest.html
On disait elle à l’époque que c’était " le plus fabuleux, gigantesque et fantastique chantier, jusqu’ici jamais réalisé dans la région " ! En Provence, l’abondance de l’eau souterraine a toujours entravé l’extraction minière en envahissant et ralentissant les travaux de fond. De 1880 à 1888, la Société des Charbonnages des Bouches-du-Rhône décida le creusement d’une galerie d’exhaure de 14 km de long allant jusqu’à la mer pour assécher une partie de la mine de lignite de Gardanne. En 2021 la Galerie de la Mer a refait parler d’elle pour une innovation, le River Cooling.
Conçue dès 1859 par Ernest Biver pour lutter contre l’invasion des eaux qui noyait les chantiers et les galeries du puits Biver (Société des Charbonnages des Bouches-du-Rhône) , la Galerie de la Mer a fait l’objet de plusieurs projets successifs dont l’un (1881) proposait de rejeter les eaux d’écoulement dans l’Etang de Berre. Le principe d’une galerie doublement équipée pour l’écoulement des eaux et le roulage, adopté dès 1875 (projet Villot), fut mis en ouvre à partir de 1889 par M. Damage (successeur d’Ernest Biver décédé cette même année). Le tracé en ligne droite devait relier le puits Ernest Biver, creusé pour la circonstance, au point zéro situé à la Madrague (à proximité du cap Pinède).
Deux puits d’aérage ont également été foncés sur son parcours : le puits St-Joseph et le puits de la Mure. Le creusement, commencé au cap Pinède en 1889, se poursuivit jusqu’en 1905 avec ouverture d’un second point d’attaque depuis le puit Biver à partir de 1894. Les difficultés de creusement et la longueur de l’ouvrage (15 km) firent considérer la galerie de la Mer comme "le plus fabuleux, gigantesque et fantastique chantier, jusqu’ici jamais réalisé dans la région".
La galerie de la Mer fut équipée en 1906 et 1907 d’une voie ferrée acheminant lignite et stériles par train de berlines jusqu’au criblage de la Madrague. On peut noter que le dépôt des stériles pendant plusieurs décennies a fait reculer le bord de mer de plusieurs dizaines de mètres. La fermeture du puits Biver et son remplacement par le puits Gérard, mis en activité en 1949-1950, nécessita l’établissement d’une nouvelle jonction accessible par la recette souterraine du puits Gérard. Après 2003 et l’arrêt définitif de l’extraction dans les Bouches-du-Rhône, il a été décidé de maintenir la galerie en activité pour éviter, notamment, que des inondations ne se produisent dans des zones aujourd’hui très urbanisées. Elle permet l’évacuation des eaux d’exhaure jusqu’à la mer, à l’extérieur du port de Marseille, via une canalisation. Ceci évite la contamination, par l’eau ferrugineuse de la mine, de l’eau infiltrée et drainée tout le long des 14 km de galerie.
Le BRGM (Service géologique national) assure, pour l’Etat, l’entretien et de la surveillance de cette galerie.
La société EDF optimal solutions obtient en 2019 l’autorisation de réaliser un système de refroidissement destiné aux centres de données de la société Interxion, utilisant les eaux provenant des mines dont la température est quasiment constante (15,5 °C). Le débit de pompage maximal est fixé à 1 800 m3/h. Interxion, leader européen des data-centers, a implanté deux data-centers sur le port dans Marseille dans l’enceinte de l’ancienne base sous-marine allemande Martha. Avec le soutien de Dalkia Smart Building, Interxion a mis en place une solution innovante permettant de refroidir ses data-centers et d’optimiser leur consommation énergétique: le River Cooling. Il s’agit d’un dispositif utilisant de l’eau naturellement froide et inutilisée (provenant d’écoulement d’une ancienne mine) pour refroidir les salles qui hébergent les serveurs. La captation s’est déroulée sur 3 sites: sur le data-center MRS2, dans la station de pompage et la galerie à la mer. C’est cette eau inutilisée qui est récupérée pour le fonctionnement du River Cooling et qui est acheminée jusqu’aux data-centers (environ 1,6km) grâce à la station de pompage.
Deux ans et demi de chantier et 15 M€ auront été nécessaires pour pomper 2 000 m3 d’eau à l’heure d’un cours d’eau provençal oublié et changer l’image du data center… À Marseille, Interxion a saisi l’opportunité de capter la Galerie de la Mer, située à seulement 2 km de ses data centers, pour créer une boucle d’eau fraîche à 15°C à température constante. Grâce à un système d’échangeurs thermiques placés en toiture, le cours d’eau rafraîchit la boucle d’eau interne d’Interxion qui serpente le long des deux nouveaux bâtiments qui hébergent les salles informatiques des clients (opérateurs télécoms, fournisseurs de data centers, de contenus, administrations...). Ce système innovant « River Cooling », a été inauguré le 26 novembre en présence des collectivités, la Région ayant participé à l’effort financier à hauteur de 800 000 € et l’Ademe pour 1,9 M€. « L’agence finance les démarches de réduction énergétique. À proximité d’Euroméditerranée, nous avons deux réseaux de thalassothermie et le river cooling, des énergies bon marché faiblement émettrices de gaz à effet de serre », souligne le directeur régional de l’Ademe Yves Le Trionnaire. Cette innovation a permis de cesser l’utilisation de groupes froids bruyants et surtout énergivores avec à la clé une économie allant jusqu’à 18 400 MWh par an et qui évite le rejet de 795 tonnes de CO2. Une technique qui, selon Interxion, est 30 fois plus économe en énergie qu’une solution de refroidissement classique. Fabrice Coquio, président d’Interxion met en avant l’indicateur d’efficience énergétique (PUE, Power usage Effectiveness) des deux data centers désormais inférieurs à 1,2% quand la moyenne des data centers français ont un PUE de 2,5. Autant d’arguments qui séduisent les clients d’Interxion.
Source: https://www.businews.fr/%E2%80%8BInterxion-une-initiative-qui-coule-de-source_a3918.html
Le River Cooling est une solution de refroidissement qui fonctionne en détournant l’eau sous-terraine d’une ancienne installation industrielle datant de la fin du 19e siècle, « La Galerie de la Mer ». Cet ouvrage artificiel permet de collecter et canaliser les eaux émanant des anciennes mines de Gardanne, ainsi que des eaux de ruissellement, jusqu’au Grand Port Maritime de Marseille. A 15° toute l’année, cette eau est canalisée via un réseau enterré et une station de pompage, jusqu’aux datacenters Interxion pour les refroidir par échange thermique.
Interxion a investi environ 15 millions d’euros pour développer le River Cooling. Le constructeur annonce un système jusqu’à 30 fois plus économe en énergie qu’un système de refroidissement classique, permettant une économie allant jusqu’à 18 400 MWh par an. Il améliore de manière significative l’indicateur d’efficience énergétique appelé PUE. On sait que seuls 19% des datacenters les plus efficients de France atteignent un PUE inférieur à 1,6. Avec la mise en place de cette nouvelle solution, les datacenters d’Interxion situés sur le Grand Port Maritime de Marseille pourraient atteindre un PUE de 1,2.
Plus tard, le River Cooling d’Interxion permettra d’alimenter le réseau de chauffage urbain d’Euromediterranée et de couvrir les besoins de 500 000 m² de bureaux et habitations.
« La solution River Cooling témoigne d’une volonté forte de notre part : soutenir le développement de l’économie numérique tout en minimant l’impact de nos data centers sur l’environnement. Comment faire ? En fournissant les data centers éco-responsables qu’attendent nos clients, nos investisseurs, nos employés et les citoyens. Cette innovation permet ainsi à nos clients de bénéficier d’une solution trente fois plus économe en énergie que les systèmes de refroidissement classiques, leur permettant de réduire l’empreinte carbone de leurs data centers chez Interxion, et de se mettre en conformité avec leurs objectifs RSE », déclare Fabrice Coquio, président d’Interxion France.
La solution a été conçue par Interxion avec Dalkia Smart building et le Groupe EDF, et la réalisation a requis le soutien de 4 entreprises majeures : Cap Ingelec, Largier Technologies, Schneider Electric et Victaulic.
Source: https://datacenter-magazine.fr/interxion-river-cooling-operationnel-a-marseille
Février 2003. Le charbon de la mine de Gardanne, un lignite connu sous le nom de "flambant de Provence", n'est plus extrait et en ce début d'année, l'activité vit ses derniers instants. Le matériel a été enlevé, ainsi que les éléments polluants. Les pompes ont été arrêtées et les 500 kilomètres de galeries creusées sous le bassin de l'Arc depuis le XIXe siècle, sont abandonnées à l'eau d'infiltration. Qui, peu à peu, envahira son nouveau territoire.
Treize ans plus tard, près de 5 millions de m³ d'eau constituent l'une des plus importantes réserves du sous-sol provençal. Emprisonné dans le sous-sol calcaire, ce gisement qui s'enfonce jusqu'à 1350 mètres, est devenu la propriété de la Société du Canal de Provence qui voit en lui "une réserve patrimoniale". Et Bruno Vergobbi, le directeur général de l'entreprise dont les ouvrages gérés depuis le Tholonet mettent l'ensemble de notre région à l'abri de la pénurie, d'ajouter : "Nous ne l'utilisons pas cette eau. Non pas qu'elle soit impropre à l'usage ; il s'agit plutôt de la préserver pour n'avoir recours à elle que si jamais les eaux de surface venaient un jour à être insuffisantes pour répondre aux besoins. Ce qui n'est absolument pas le cas actuellement car nous n'avons aucun problème à fournir depuis le Verdon". Pour autant, ne pas exploiter ne veut pas dire que personne n'est là pour veiller sur le gisement.
Le BRGM qui travaille avec le Canal de Provence, cherche à mieux comprendre le cheminement des eaux d'infiltration. Il faut aussi veiller aux fluctuations qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres et amener un débordement. Un phénomène prévu par nos Anciens, qui avaient songé à doter le site minier d'une galerie à la mer.
Un tunnel à deux étages long de 14,7 km. Le trop-plein y est évacué par des pompes en cours de modernisation.
Dans la galerie à la mer, s'écoule le trop-plein de la mine ennoyée
Les eaux sont rejetées par-delà les bassins du port de commerce de Marseille
Source: https://www.laprovence.com/article/economie/3902067/une-reserve-denviron-5-millions-de-m3.html
Interxion gère 289 data centers dans 50 villes (Interxion est présent dans 26 pays et les 6 continents).
Interxion propose de l'hébergement sans compromis, avec ceinture et bretelles : Tout est redondé et sécurisé de façon à ce que les salles serveurs n'ai jamais à subir de ruputure d'alimentation électrique ou d'élévation de la température.
Refroidissement
La fierté d'Interxion France est sur la mise en place à Marseille d'une solution de refroidissement éco-responsable "River Cooling" en utilisant l'eau d'une rivière souterraine à 15°C. Objectif : économiser jusqu’à 18 400 MWh de climatisation par an sur MRS2, MRS3 et MRS4.
Toit de MRS2 à Marseille
L'eau de la rivière souterraine à 15°c arrive par ce tuyau
L’échangeur à plaques permet de mettre en contact les réseaux primaire et secondaire sans mélanger les fluides.
Ainsi, les calories du circuit primaire vers le circuit secondaire sont échangées.
Source: https://lafibre.info/interxion/interxion-river-cooling